Katie Jung
Exposition à la galerie (espace 105)
19-22 novembre 2025.
Ouverture de la galerie, du mercredi au samedi, de 12h à 17h
Vernissage
Vendredi, 21 novembre, de 17h à 21h
The Body Is a Darkroom est une exposition présentant des estampes à l’eau-forte de grand format réalisées par l’artiste Katie Jung. Chaque œuvre résulte du transfert direct de textures provenant du cuir, du nylon, de la résille et du contact de la peau sur des plaques de cuivre.
La collaboration entre la famille choisie queer de Katie et la famille mormone dont elle est issue a été au cœur de ce projet. The Body Is a Darkroom a vu le jour après que les femmes de sa famille lui ont offert des sous-vêtements sacrés mormons. Sa sœur et sa mère, Hannah et Linda Jung, lui ont fourni les matériaux qui ont inspiré le projet. Son père, Paul Jung, l’a aidée à réaliser les plaques de cuivre représentant les vêtements du temple mormon; et son partenaire, l’artiste Gage Roberts, a collaboré à l’impression des vêtements queer et est cocréateur de l’œuvre « Niwin ».
Présentée dans le cadre de l’exposition, « Niwin » est née des conversations entre Katie et Gage sur les doctrines anti-trans, anti-autochtones, homophobes et puritaines du mormonisme. Ensemble, ils ont réalisé une estampe à l’eau-forte de grand format représentant le corps de Gage sur un papier fabriqué à partir de quatre plantes sacrées : le tabac, la sauge, le foin d’odeur et le cèdre. Le terme « Niwin » veut dire « quatre » en anishinaabemowin.
Katie Jung est une artiste interdisciplinaire dont le travail est centré sur les matériaux et les procédés de création. Après avoir étudié en photographie, elle s’est également intéressée au tissage, à la sculpture, à la réalisation de films et, aujourd’hui, aux arts imprimés. Ses projets sont souvent collaboratifs et élaborés à partir de matériaux trouvés (comme les anciens sous-vêtements mormons de sa sœur). Elle a grandi dans la religion mormone, mais a quitté l’Église en 2003. Elle réside à Tiohtià:ke/Mooniyang.
Gage Roberts est un artiste et écrivain trans d’ascendance Métis et Algonquine. Il renoue actuellement avec ses racines familiales au sein de la Première Nation de Timiskaming. Vivant à Tiohtià:ke/Mooniyang, son travail explore les thèmes du traumatisme, de l’incarcération, du travail du sexe et de la survivance (au sens développé par Gerald Vizenor), à travers l’écriture, le cinéma, le toucher et, dans ce projet d’exposition, l’estampe.
Ce projet d’exposition est issu d’une résidence de recherche et de création menée à l’Atelier Circulaire au cours de l’année 2024-2025, dans le cadre de la Bourse pour la relève Louis-Pierre-Bougie, dont Katie Jung est la récipiendaire de la cinquième édition.
