Claude Arseneault

Claude Arseneault, en dialogue avec l'art imprimé

Exposition (espace 105)
5 septembre— 18 octobre 2025

Vernissage 
5 septembre, de 17h à 22h à l'occasion de la Rentrée de Gaspé (cliquez ici pour plus de détails)

Présence de l'artiste
13 septembre, de 12h à 17h

Activité de médiation animé par Claude Arseneault
Le samedi 27 septembre, de 14h à 16h, à l'occasion des Journées de la Culture (détails à venir)

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Claude Arseneault, en dialogue avec l’art imprimé

Claude Arseneault a déployé dans l’espace de la galerie plusieurs séries d’œuvres, certaines déjà prêtes à être accrochées, d’autres encore en devenir; toutes attendent ce temps de montage, ce moment de mise en forme qui donnera naissance à l’exposition. Elles se présentent comme un vaste inventaire des explorations passées et présentes de l’artiste autour d’une question toujours renouvelée : « Qu’est-ce que l’estampe ? ». Alliant humour et didactisme, les œuvres témoignent du parcours singulier qu’elle a tracé au sein d’un médium en constante métamorphose.

Enseignante dévouée depuis toujours, Claude Arseneault a travaillé sans relâche à développer des pratiques écoresponsables en art imprimé. Sa somptueuse série en noir, Ciel noir, ciel changeant et ciel clair, qui combine la taille-douce traditionnelle et la photolithographie non toxique, révèle l’alchimie du processus de l’estampe — de ses débuts marqués par l’usage de solvants et de substances toxiques à l’adoption actuelle de procédés plus doux, dont certains mis au point par l’artiste elle-même. Une série d’œuvres didactiques de grand format, proches de l’affiche et imprimées sur plaques photopolymères, met en lumière son sens aigu de l’ironie et de l’humour, tout en faisant écho aux critiques incessantes selon lesquelles l’estampe serait une technique dépassée, trop artisanale, trop technique, ou pire encore, qu’elle ne relèverait pas d’un véritable art.

L’œuvre Fossiles dévoile, sous un aspect sculptural, les traces d’objets régulièrement utilisés par l’artiste. Arseneault a invité d’autres artistes à contribuer à cette création. Témoins à la fois du passé et du présent, ces objets esquissent une approche de travail plus collaborative.

L’art imprimé est une danse entre la main et la matière, entre la matrice et la presse. C’est un travail d’amour qui demande du temps, un défi qu’Arseneault relève avec enthousiasme !

 

Texte de Karen Trask, traduit de l'anglais

 

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Biographie :

Claude Arseneault, pionnière dans le développement des pratiques écoresponsables en arts imprimés à Montréal, a présenté son travail dans plusieurs expositions, notamment à la 14e Biennale internationale de Sarcelles (France), à l’Okanagan Print Triennial de Kelowna (Canada), à la galerie Joyce Yahouda (Montréal), à la galerie John B. Aird (Toronto), ainsi qu’à Impact 12 (Bristol, Royaume-Uni).

Elle a également réalisé des projets en résidence à l’Université de Lafayette (Louisiane), à la Scuola Internazionale di Grafica (Venise), à l’Atelier Graff (Montréal) et à Prints on Paper (Vermont, États-Unis).

Claude Arseneault est membre de L’imprimerie, centre d’artistes, de l’Atelier Circulaire, d’Arprim et du Centre Sagamie. Chargée de cours à l’Université du Québec à Chicoutimi, à l’Université Concordia et à l’Université McGill, elle a ensuite occupé un poste permanent de professeure en arts visuels au Collège Dawson, à Montréal.

Elle a siégé aux conseils d’administration de l’Atelier Graff, du Conseil québécois de l’estampe et d’Arprim, centre d’essai en art imprimé. Elle poursuit actuellement sa recherche en pratiques écoresponsables et photographiques à L’imprimerie, centre d’artistes, à Montréal.

 

Démarche artistique en lien avec son projet d'exposition :

La démarche artistique de Claude Arseneault s’inscrit dans une exploration du dialogue entre l’intime et l’universel, entre les pratiques traditionnelles et leurs réinventions contemporaines.

Depuis plusieurs années, son travail interroge les multiples dimensions de la création artistique dans le champ des arts imprimés : ses enjeux, ses matérialités et ses histoires. Elle cherche à établir des ponts entre sa vie personnelle et son processus de création, en intégrant des réflexions sur l’écologie, la mémoire et les communautés.

Ses œuvres récentes proposent un voyage introspectif et ludique à travers les dimensions esthétiques, conceptuelles et techniques des arts imprimés. Ce projet renvoie à son propre parcours en tant que femme artiste ayant consacré sa vie à l’expérimentation et au partage des savoirs en gravure et en impression.

La scénographie de l’exposition, inspirée des musées d’histoire et d’archéologie, évoque de manière ludique les observations et questionnements qui ont nourri sa pratique et sa recherche au fil des années : le développement de techniques plus écologiques, la présence croissante des femmes dans le milieu, ou encore la création de communautés de femmes et de personnes marginalisées autour de l’imprimé et de l’autoédition.

Ayant vécu et travaillé dans des espaces où se mêlent vie domestique et pratique d’atelier, elle en est venue à considérer les objets qui l’entourent – qu’ils soient intimes ou liés à la création – comme des éléments d’une généalogie personnelle et artistique. Cette mémoire matérielle lui permet de prendre du recul sur les expériences passées et de mettre en perspective l’évolution de sa pratique ainsi que celle des arts imprimés au sein de sa communauté.

L’exposition In Dialogue with Print poursuit cette réflexion sur l’héritage des techniques imprimées, leur réinterprétation et leur résonance dans le monde actuel.

crédit photo : Katya Konioukhova

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