Joni Cheung alias Snack Witch à l’Atelier Circulaire, février 2024
Pays : Canada
Date de résidence : 2 février- 2 mars 2024
Présentation publique : 1ᵉʳ mars, à 13 h 30
Projet de résidence : Le projet de l’artiste consiste à examiner comment les menus des restaurants chinois à Montréal, en tant que supports imprimés, fonctionnent comme des vecteurs de diffusion culturelle. L’artiste utilisera des techniques de sérigraphie pour explorer la matérialité des menus et créer une série de brochures. Ces brochures serviront à étudier la manière dont les menus agissent comme des archives culturelles, malgré leur nature souvent considérée comme bon marché et jetable. L’objectif est d’explorer la manière dont ces menus reflètent les tendances culturelles et culinaires dans une région donnée et à une époque particulière.
Biographie : Snack Witch Joni Cheung est une invitée reconnaissante et non invitée née—et sait qu’elle veut mourir—sur les territoires non cédés des peuples xʷməθkwəy̓əm, Skwxwú7mesh, Stó:lō et Səl ̓ílwətaʔ Selilwitulh. Iel est une Sorcière Sculpteure Certifiée avec une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia (2023). Elle détient un baccalauréat en beaux-arts avec distinction en arts visuels (2018) de l’École des Arts Contemporains de l’Université Simon Fraser. En tant que méchante #magicalgirl qui se nourrit d’art et confectionne des collations, elle a exposé et organisé des expositions, en ligne et hors ligne, à travers Turtle Island. Actuellement, iel réside sur les terres volées des peuples Kanien’kehá:ka.
Iel est récipiendaire de nombreux prix, dont la Bourse de Recherche et de Création : Conseil des Arts du Canada et la Bourse Dale et Nick Tedeschi Studio Arts Fellowship. Elle a été sur la liste d’attente pour la Bourse de Maîtrise du CRSH – Joseph-Armand Bombardier : Bourse de Maîtrise du Canada. En dehors de la création artistique, Joni aime flâner dans les allées des épiceries et boire du thé aux perles.
Démarche : À travers à une pratique artistique interdisciplinaire, Snack Witch Joni Chung, explore la relation interdépendante entre les objets, le lieu et l’identité. En tant que Canadienne née à Hong Kong, chinoise et queer, anglophone, elle utilise cette perspective pour naviguer à travers les discours de transnationalisme, de migration et de diasporas.
En grandissant, en cherchant inlassablement à saisir sa langue et sa culture, elle a apaisé sa faim de connexion via les plateformes de communication et de partage en ligne et en mangeant. Ces ingrédients ont aidé un pessimiste plein d’espoir à calmer les vagues incessantes de solitude et à découvrir son patrimoine et ses ancêtres. En examinant les souvenirs familiaux relatant leur déplacement, souvent au fil de conversations autour de tables chargées de nourriture, ainsi que les expériences inconfortables d’intégration jusqu’à l’assimilation, elle explore des sujets d’intérêt pour refléter et répondre aux contextes et aux récits mondiaux.
La recherche est un rituel qui façonne sa façon de travailler. En réfléchissant sur le spectre de la transparence à celui de l’opacité, ainsi qu’à la traduction des formes (physiques ↔ numériques) et des récits, elle rassemble et superpose des images fixes et en mouvement provenant d’archives et des médias contemporains, des mots, des paysages sonores, des objets et des lieux. Ces recherches se transforment en installations composées de sculptures, de performances, de textes, d’explorations audio, de photographies et de vidéos, qui combinent et transforment les éphémères accumulés, fréquemment négligés par ceux qui ne font pas partie de ses communautés. Récemment, elle utilise la nourriture et l’humour pour attirer les gens avec le familier, pour confronter les histoires inconfortables ancrées dans le quotidien.
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